En quelle année a été fondée la ville de Montréal? Qui a écrit L’Éducation sentimentale? Quelle est la capitale de la Nouvelle-Zélande? À quoi cela sert, direz-vous, de répondre à ces questions… En quoi cela pourrait un jour vous être utile, mis à part si vous jouez à un jeu de société? C’est en écho au questionnaire proposé par CROP-La Presse (et le score moyen de 42% obtenu par les Québécois) que nous avons voulu réfléchir à ce que représente la culture générale, notamment au sein des écoles.
On pourrait définir la culture générale comme un ensemble de connaissances qui ne sont pas spécifiques à un domaine, mais qui renvoie à une vision globale de différents savoirs. Mais encore faut-il savoir qui détermine ce que représente cet ensemble… Là est le nœud de la question. Pourquoi devrait-on être cultivé si l’on ne sait pas la définir? Il n’en reste pas moins que la société actuelle accorde une grande importance à la culture générale et il faudrait donc, a priori, enseigner ces savoirs dans les classes, afin de former les citoyens de demain!
Or, qu’est-ce que les professeurs devraient enseigner? De manière générale, il s’agirait de déterminer quels sont les repères culturels qu’ils considèrent important pour leurs élèves. Ils doivent aussi prendre en considération que ce bagage devrait comporter des connaissances de tous les domaines : histoire, mathématiques, beaux-arts, littérature, etc.
Normand Baillargeon, philosophe de l’éducation bien connu, s’est d’ailleurs penché sur cette question dans son livre Liliane au lycée – Est-il indispensable d’être cultivé? Selon l’auteur, acquérir une culture générale, bien qu’elle ne soit jamais exhaustive, permet aux gens d’enrichir leur connaissance du monde et de ce fait, d’aiguiller leur sens critique. Il s’agit donc de beaucoup plus que de répondre à des questions au jeu Cranium! Avoir une culture générale, peu importe comment elle est acquise et ce qu’elle comporte, devrait nous rendre meilleurs.