Ce que l’histoire nous apprend : le Canada aurait-il pu devenir américain ?
À plusieurs reprises dans l’histoire, le Canada a failli devenir une étoile de plus sur le drapeau américain. Plongeons dans ces moments charnières où l’avenir du pays aurait pu basculer.
L’actualité remet parfois en lumière des questions historiques insoupçonnées. Récemment, la rhétorique du 47e président des États-Unis a ravivé un vieux débat : celui de l’annexion du Canada par son voisin du sud. Une idée qui peut sembler farfelue aujourd’hui, mais qui, à plusieurs reprises dans l’histoire, a bien failli se concrétiser.

Les tentatives d’annexion à travers l’histoire
L’influence militaire et politique des États-Unis
Depuis la naissance des États-Unis, l’idée d’une annexion du Canada a été portée par des ambitions politiques et militaires. Dès 1775, en pleine Révolution américaine, les Américains tentent de convaincre les Canadiens français de se joindre à leur lutte contre les Britanniques. Ils envahissent la province de Québec, occupent Montréal et avancent jusqu'à Québec, où leur assaut est finalement repoussé de justesse. Cet épisode marque le moment où nous sommes passés le plus proche de devenir le 14e État américain.
En 1812, les États-Unis déclarent la guerre à la Grande-Bretagne et envahissent le territoire canadien, qui comprenait alors le Bas-Canada et le Haut-Canada. Si cette offensive semble être une tentative d’annexion, plusieurs historiens estiment qu’elle servait surtout de levier dans les négociations avec la Grande-Bretagne, plutôt qu’un réel projet d’intégration du Canada aux États-Unis.
L’attrait du modèle démocratique américain
Le modèle politique des États-Unis a séduit certaines figures canadiennes. Au 19e siècle, Louis-Joseph Papineau et les Patriotes, insatisfaits du système parlementaire britannique, voient dans la république américaine un modèle inspirant. À cette époque, le Canada n’est pas encore un pays, mais une colonie. Bien qu’il dispose d’un parlement, de nombreuses décisions sont encore prises par l’administration coloniale, limitant ainsi son autonomie.
Après l’échec des rébellions de 1837-1838, plusieurs Patriotes se réfugient aux États-Unis et certains envisagent une annexion comme moyen d’obtenir plus de libertés.
Les motivations économiques
Les relations économiques entre le Canada et les États-Unis ont aussi été un moteur potentiel d’annexion. En 1849, avec la fin du protectionnisme britannique, le Canada-Uni se retrouve en concurrence avec d’autres pays commerçant avec le Royaume-Uni. Cette nouvelle réalité pousse certains hommes d’affaires à envisager une intégration économique aux États-Unis. En 1854, un traité de réciprocité entre les deux pays est signé, réduisant ainsi les ardeurs annexionnistes. Un avant-goût du libre-échange tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Un sujet d’actualité… et d’examen !
Si l’annexion du Canada par les États-Unis ne s’est jamais concrétisée, ces événements historiques témoignent de l’influence américaine sur notre développement politique et économique. Encore aujourd’hui, les relations entre les deux pays façonnent notre réalité. L’histoire permet de mieux comprendre le présent.
Cette capacité à analyser des événements historiques est au cœur de l’examen ministériel d’histoire de 4e secondaire, prévu en juin. Il évalue la compréhension des grandes transformations du Québec et du Canada, tant sur le plan politique qu’économique et social.
Si votre enfant éprouve des difficultés en histoire ou est en échec, n’attendez pas. L’examen approche à grands pas, et chaque jour compte. Avec l’accompagnement d’une tutrice ou d’un tuteur, il pourra combler ses lacunes, solidifier ses connaissances et se préparer avec confiance. Agissez dès maintenant pour lui donner toutes les chances de réussir.
Sources :
- Un podcast sur Les tentatives d’annexion du Canada aux États-Unis dans l’histoire (2025)
- Un article du Journal de Montréal : Annexer le Canada, d'où vient la stupéfiante idée de Trump? ( 2025)
- Un article de L’actualité: L’annexion du Canada aux États-Unis n’est pas une idée saugrenue (2025)