Je suis entrée dans l’équipe en août 2014, mais j’ai eu mon premier élève assigné en janvier 2015.
Quelles matières enseignes-tu?
Je suis bachelière en adaptation scolaire et sociale, alors, sans vraiment parler de matière, je suis davantage spécialisée en difficultés d’apprentissage. Je suis capable de m’adapter aux difficultés des élèves tant en français qu’en mathématiques.
Trois mots pour te décrire:
Souriante, dynamique, créative!
Une chose que tes élèves et l’équipe administrative de Succès Scolaire ne savent peut-être pas sur toi?
J’ai un côté créatif très développé et j’ai mentionné à quelques reprises à mes élèves que je faisais de la musique. Mais la chose dont personne ne se doute, c’est que je suis une véritable tricot-machine! Des foulards, des mitaines, des pantoufles, des tuques, des chaussettes, des couvertures: j’adore tricoter! Je trouve que c’est un beau passe-temps et je suis toujours fière de montrer aux autres les vêtements que j’ai moi-même fabriqués.
Quel type d’élève étais-tu, plus jeune?
Tu as effectué ton 2e stage d’enseignement en France. Pourquoi désirais-tu aller enseigner là-bas?
Ayant déjà effectué un voyage échange en France à l’âge de 15 ans, j’avais très envie d’y retourner. À mon entrée au bac, j’avais lu toute la documentation concernant les stages que notre département d’études nous avait remise. En lisant les petits caractères, j’ai vu que j’avais la possibilité d’effectuer mon stage à l’étranger. Ma décision était déjà prise: je voulais faire un stage en France et j’irais! Cependant, ça n’a pas été facile. Mon département d’études ne m’a pas aidée pour organiser ce stage. J’ai donc dû tout faire moi-même! Croyez-moi, ce n’est pas facile!
Heureusement, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes à l’extérieur de mon département, dont ma superviseure de stage Claire, qui ont cru en mon projet et qui m’ont donné un coup de main. Un an et demi plus tard, j’ai mis les pieds à Nancy, dans le nord-est de la France, dans un collège (école secondaire) où j’ai enseigné à des élèves en difficulté d’apprentissage.
Ma motivation à partir a toujours été la même : quelles sont les chances, dans le cadre de notre formation, d’aller apprendre sur notre futur métier dans un cadre complètement différent? Elles sont assez minces, surtout dans le domaine de l’éducation. Cette expérience constitue la plus grande fierté de mon bac!
Quelles différences as-tu remarquées entre les systèmes d’enseignement français et québécois?
Deux choses m’ont énormément frappée. D’abord, le domaine de l’adaptation scolaire n’est pas du tout traité comme au Québec. À mon arrivée là-bas, on m’avait dit : « Ah! au Québec, vous êtes très avancés dans le domaine ». J’ai l’impression qu’ici, on essaie davantage d’adapter l’environnement à l’élève plutôt que de vouloir faire en sorte que l’élève entre dans un moule qui ne lui convient pas.
De plus, il existe une différence importante par rapport à la relation enseignant-élève. En France, une grande distance est mise entre le « maître » et l’élève. C’est très hiérarchique, pas vraiment chaleureux. Au Québec, et je crois que c’est une force, les rapports sont plus chaleureux, plus humains. Il y a une relation de confiance qui est établie d’abord et c’est une base non négligeable pour pouvoir ensuite réaliser des apprentissages.
Qu’est-ce que ça prend pour faire un stage à l’étranger? Plus particulièrement en France?
Ça prend une bonne capacité d’adaptation! Même si la France est un milieu francophone qui n’est pas excessivement dépaysant, il y a tout de même plusieurs différences qui font en sorte qu’il faut s’adapter. Ne serait-ce que le service de transport en commun de la ville qui était beaucoup moins flexible que celui de ma ville universitaire, Sherbrooke. Dans mon cas, je suis partie seule, comme une grande fille, sans personne, sans collègue, sans ami! Je crois qu’il faut être très autonome, débrouillard, sociable et finalement, dans le cas de mon stage : être persévérant et croire en son projet!
Tu as aussi fait un voyage d’immersion à l’Île-du-Prince-Édouard cet été. Pourquoi?
Ça faisait longtemps que j’y pensais. J’ai toujours voulu améliorer mon anglais oral. J’ai la fâcheuse manie de vouloir que tout soit parfait. Alors, avant mon voyage d’immersion, lorsque venait le temps de parler en anglais, comme je savais que je n’étais pas parfaitement bilingue, je ne voulais pas parler, par peur de faire des erreurs. Donc je bafouillais et devenais très timide.
Cet été, je me suis dit que c’était assez le « niaisage » et que c’était le temps que j’apprenne! Alors, je me suis sortie de ma zone de confort, en plus d’aller visiter une autre province canadienne. Ce voyage est arrivé à point et m’a aidée à rehausser mon niveau de confiance en moi lorsque vient le temps de m’exprimer dans la langue de Shakespeare. I’m realy proud of myself! I feel more confident et more fluent in English. I know that I’m not perfect in this language, but now, I’m less shy to try.
Quel est ton prochain voyage?
J’irai là où mon portefeuille me mènera! Plus sérieusement, j’ai un grand intérêt pour le voyage. J’aimerais bien faire le tour du monde au cours de ma vie. Pour ce qui est du prochain périple, je ne sais pas encore. Peut-être irais-je jouer les touristes à Boston ou encore enseigner le français en Angleterre ou à Vancouver.
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