En ce mois promouvant la sensibilisation à l’autisme, j’ai décidé de rédiger un article portant sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA) dans un contexte scolaire. Dans le monde entier, le 2 avril est la journée internationale du TSA, alors au Québec, le mois d’avril est un moment privilégié pour informer et sensibiliser le grand public sur ce trouble qui touche 1 enfant sur 64.
Il est de plus en plus fréquent que des familles ayant un jeune avec un TSA aient recours à nos services de tutorat, alors je vous partage quelques pratiques pédagogiques efficaces pour venir en aide à ces élèves.
C’est quoi un TSA?
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA), est un trouble neurodéveloppemental faisant partie du DSM-V (Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux). Un TSA est habituellement repéré dans la petite enfance, mais peut aussi apparaître de façon plus évidente à l’âge scolaire (vers 6-7 ans). C’est un trouble qui se manifeste différemment selon les personnes, d’où le mot « spectre » et il y a deux caractéristiques principales définissant un TSA :
- Des difficultés persistantes dans la communication et les interactions sociales.
Par exemple, une personne ayant un TSA pourrait avoir de la difficulté à comprendre les intentions de l’autre lorsqu’une personne lui parle et pourrait aussi avoir de la difficulté à initier une conversation avec celle-ci. De plus, il est souvent complexe pour une personne ayant un TSA de comprendre ce qui est sous-entendu dans l’intonation utilisée par une autre personne. - Des comportements, des activités et intérêts qui sont restreints et répétitifs.
Par exemple, une manipulation inhabituelle des objets (les aligner, les faire tourner, etc.) ou des mouvements inhabituels du corps (balancement, torsion, battements de mains, etc.)
Les niveaux de TSA
Il est important de mentionner qu’il y a trois niveaux de sévérité dans le TSA, car les symptômes représentent un continuum (spectre) qui varie entre léger, modéré et sévère. Les trois niveaux en question sont :
Niveau 1
Requiert un soutien. Exemple : Mathieu (10 ans) a de la difficulté à comprendre les signes non verbaux lorsque ses frères et sœurs se fâchent contre lui. Par contre, il est assez autonome pour son âge et intègre une classe régulière à l’école.
Niveau 2
Requiert un soutien important. Exemple : Francis (21 ans) est capable, en général, de s’exprimer ainsi que de comprendre les autres, mais il a besoin de ses parents pour l’amener à son école spécialisée et ils doivent aussi lui faire à manger chaque jour.
Niveau 3
Requiert un soutien très important. Exemple : Amélia (15 ans) est non verbale et fait encore ses besoins dans une couche. Elle n’a aucune autonomie et a constamment besoin du soutien de ses parents pour faire des activités de la vie quotidienne.
Stratégies d’enseignement
Voici un tableau (p.44) provenant du guide pédagogique affiché sur le site Web du ministère de l’Éducation de l’Ontario qui résume les éléments qui peuvent être modifiés pour adapter les activités d’apprentissage pour les enfants TSA.
Il est important de noter que ces éléments sont plus efficaces chez les jeunes TSA de niveau 1 et parfois de niveau 2.
Supports visuels
Voici un autre tableau (p.46) provenant du même site qui résume les supports visuels pouvant être utilisés dans un contexte d’apprentissage avec un élève TSA.
Pour plus d’information à ce sujet, je vous invite à visiter le Guide pédagogique sur le site web du Ministère de l’Éducation de l’Ontario qui contient énormément d’information sur les fondements du TSA, les types d’enseignements et apprentissages ainsi que la communication avec ces jeunes. De plus, le site de la Fédération québécoise de l’autisme contient plusieurs sources de documentation pour informer le grand public sur le TSA. On peut même retrouver une liste de formations disponibles !
Bonne lecture !
par Shiva, Tutrice chez Succès Scolaire