Ajoutons que le contexte de la Covid-19 plonge la société dans une situation particulièrement anxiogène. Si cela pèse sur les adultes, on imagine bien que les jeunes ressentent également cette pression. Que ce soit à l’école, à la maison ou dans les médias, les enfants et les adolescents sont très exposés aux effets de la pandémie.
Nous vous proposons ce guide qui apporte des réponses aux questions que vous vous posez concernant le stress et l’anxiété, mais aussi des conseils pour bien soutenir votre enfant pendant cette année scolaire pas comme les autres!
Table des matières :
Chapitre 1 : Stress ou anxiété?
Chapitre 2 : Comment aider mon enfant à surmonter son anxiété?
Chapitre 3 : Le confinement chez les jeunes : petit guide de survie
Chapitre 4 : L’anxiété de performance
Chapitre 5 : Le stress de l’exposé oral?
Chapitre 6 : Apprendre à relaxer
CHAPITRE 1
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 2 : Comment aider mon enfant à surmonter son anxiété?
Le stress n’est pas l’apanage des adultes pris dans le tourbillon métro-boulot-dodo. Malheureusement, les enfants aussi peuvent être stressés. Contrairement à nous, ils ont moins de moyens de défense et plus de difficulté à verbaliser ce qu’ils ressentent.
Avant tout, déterminons quelle est la différence entre le stress et l’anxiété. Qu’est-ce qui est normal et qu’est-ce qui ne l’est pas?
Le stress est un inconfort physique qui se déclenche lorsque le cerveau détecte ou anticipe une menace ou un danger. Mon cœur bat la chamade parce que je me sens suivi = menace détectée.Avant un exposé oral, j’ai la bouche sèche et les mains moites. J’ai peur de tout oublier = menace anticipée.
L’anxiété, c’est du stress à la puissance 10. Elle s’exprime par un malaise physique quasi intolérable. Elle est aussi reliée à l’anticipation d’un événement négatif : une mauvaise note, une contre-performance dans une compétition sportive, des changements importants au niveau des mesures sanitaires à l’école, etc.
De manière générale, les symptômes du stress et de l’anxiété sont sensiblement les mêmes. La différence se situe sur le plan de l’intensité.
Il est important d’aider votre enfant au plus vite! À long terme, la situation peut dégénérer et affecter grandement sa vie personnelle et professionnelle.
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CHAPITRE 2
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 3 : Le confinement chez les jeunes : petit guide de survie
Gérer son anxiété, c’est possible. Dans tous les cas, votre enfant aura besoin de votre soutien.
Souvent, le jeune vit son stress et son anxiété « par en dedans ». Malgré tout, il faut l’amener à extérioriser ses inquiétudes. Prenez le temps de l’écouter. Demandez-lui de vous décrire comment il se sent et ses peurs. Aidez-le à distinguer le stress normal (les mains moites et des papillons dans le ventre avant l’examen final de mathématiques, par exemple), des symptômes d’anxiété.Pour amener votre enfant à diminuer son stress, incitez-le à pratiquer une activité qu’il aime, que ce soit les arts, le sport… Peu importe l’activité, l’important est qu’il puisse se vider l’esprit et canaliser son énergie.
Ce que cherche l’enfant anxieux, au-delà du succès scolaire, c’est de prouver sa valeur. Il croit que pour mériter votre amour, il doit performer dans tout ce qu’il entreprend.Vous devez donc le rassurer très jeune à cet égard. L’amour que vous lui portez est inconditionnel; il ne dépend aucunement de ses performances scolaires, sportives ou artistiques.Expliquez-lui que ce qui est important, ce sont les efforts qu’il déploie. S’il donne le meilleur de lui-même, c’est-à-dire qu’il écoute en classe, qu’il fait tous ses devoirs et qu’il étudie bien, vous serez toujours fier de lui, peu importe ses résultats.
Vous aviez une moyenne générale de 95 %? Cela ne signifie pas que votre enfant a les mêmes capacités. Alors il ne faut pas lui demander l’impossible. Établissez ensemble des objectifs réalistes et définissez les moyens pour les atteindre.Il faut aussi porter attention aux messages qu’on envoie. Une phrase comme « Tu peux faire mieux. » peut être traduite par votre enfant par « Tu as échoué, tu n’es pas bon. »De plus, si vous êtes trop exigeant et perfectionniste vous-même, il y a de fortes chances que votre enfant répète le comportement qu’il voit à la maison. Si vous tirez une grande fierté de travailler 60 heures par semaine, d’être la meilleure vendeuse de votre entreprise depuis 6 mois et d’améliorer sans cesse votre chrono à la course, imaginez le message que vous lancez à votre enfant. Il est normal qu’il reproduise votre comportement : vous êtes son modèle. Il aura peur de vous décevoir s’il ne performe pas autant que vous.Aider votre enfant vous demandera donc doublement d’effort : calmer ses pulsions perfectionnistes… et les vôtres. Apprenez ensemble à faire les choses juste pour le plaisir. C’est tellement plus amusant!
Vous êtes un cuisiner hors pair, mais un piètre jardinier. Est-ce que votre enfant vous aime moins parce que vous êtes incapable de faire pousser des tomates? Non. Alors, expliquez-lui que c’est la même chose pour lui. Aidez-le à se bâtir une solide estime de soi en lui montrant ses points forts ET ses points faibles. Personne n’est parfait, et c’est en s’acceptant qu’on peut avancer.
C’est prouvé : l’activité physique aide à évacuer le stress et à mieux gérer ses émotions. Faites de l’exercice ensemble, que ce soit aller promener le chien, jouer au ballon ou aller jouer au parc. Quelle que soit l’activité, l’essentiel est de bouger! Offrez à votre enfant une alimentation équilibrée et variée qui l’aidera à stabiliser ses émotions et à garder sa concentration :
Au moins 5 fruits et légumes par jour
Des produits céréaliers à grains entiers
Du poisson plusieurs fois par semaine, des légumineuses, des œufs et de la viande rouge en quantité raisonnable
Du lait et des produits laitiers
Assurez-vous qu’il dorme bien : de bonnes nuits de sommeil favorisent le calme, la bonne humeur, la concentration et la mémorisation des apprentissages. Les besoins varient suivant l’âge. À 5 ans, la durée de sommeil idéale est d’environ 11 heures. Ensuite, elle diminue de 15 minutes par an pour atteindre une moyenne de 8 heures vers 16 ans. Cela dit, les besoins de sommeil sont variables d’un enfant à l’autre
La routine, c’est sécurisant. Un enfant qui suit un horaire fixe, du lever au coucher, se sent en sécurité. De votre côté, vous n’aurez plus (ou beaucoup moins) à lui répéter : « Dépêche-toi de faire ceci, on va être en retard à cela. » et lui cessera de se sentir sans cesse bousculé.Mettre en place une routine de travail stable aide aussi à réduire les sources de stress : faire ses devoirs toujours à la même heure dans un endroit spécialement aménagé à cet effet le rassurera.
En tant que parent, votre rôle est de soutenir votre enfant et de l’encourager dans tout ce qu’il entreprend. Il faut toutefois éviter de le surprotéger…même si c’est difficile et que ça vous crève le cœur de le voir souffrir. Il doit être exposé à des agents stressants afin d’apprendre à les gérer seul. Faites-lui savoir que vous serez toujours présent pour l’aider s’il a besoin de vous.
Tous les parents souhaitent ce qu’il y a de mieux pour leur enfant. Les voir souffrir fend le cœur. Même si cela est difficile, vous devez réussir à maîtriser votre propre stress par rapport au fait que votre enfant fait de l’anxiété. Si vous vous mettez en tête que vous êtes un mauvais parent, et que vous vous mettez cette pression sur les épaules, vous aurez de la difficulté à transmettre une attitude positive et calme.Plus vous serez zen avec la situation, plus vous serez en mesure d’aider votre enfant
Si malgré tous vos efforts, vous constatez que votre enfant souffre de stress ou d’anxiété, n’hésitez pas à consulter le personnel de son école, un professionnel à votre CLSC ou un psychologue. Il faut à tout prix empêcher que la situation ne s’envenime.
Vous pouvez également vous procurer le livre Élisabeth a peur de l’échec (éd. Dominique et compagnie, 2011), un album écrit par une orthophoniste et une psychologue québécoises. L’enfant anxieux suivra le parcours d’Élisabeth, 7 ans, qui a peur de l’échec. Il découvrira différents moyens pour reprendre confiance et intégrer des principes de résolution de problèmes. Une section information dédiée aux parents suit le récit. Elle explique en détails ce qu’est l’anxiété et vous donnera plusieurs conseils.
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CHAPITRE 3
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 4 : L’anxiété de performance
Depuis le mois de mars 2020, les jeunes du Québec ont été exposés à un climat social particulier, marqué par l’incertitude, le confinement et le désir collectif de protéger son prochain.
Alors que l’année scolaire commence tout juste et est déjà altérée par la présence de la Covid-19, l’arrivée de la 2e vague et la mise en place de nouvelles mesures sanitaires peut causer du stress et de l’anxiété chez votre jeune.
Nous proposons ici quelques conseils pour soutenir votre enfant ou votre adolescent dans ce contexte difficile, de même que des ressources en ligne pour poursuivre votre lecture sur le sujet.
Encore aujourd’hui, il est difficile d’identifier clairement les effets du confinement sur les jeunes. Certains en souffrent – au niveau social, académique ou familial – alors que d’autres l’ont vécu comme un soulagement – rythme d’apprentissage adapté, routine personnalisée, fin de l’intimidation. Il est toutefois clair que le contexte de la Covid-19, l’application des différentes mesures et les discours sur le virus et sur sa mortalité peuvent devenir des facteurs de stress très présents dans l’environnement de votre enfant. Voici quelques pistes pour lui offrir votre soutien :
Montrez-vous rassurant en étant présent pour lui et soyez attentif à comment il vit la situation;
Misez sur l’écoute : A-t-il des questions? Manifeste-t-il de l’inquiétude?
S’il a des questions, veillez à lui expliquer la situation calmement et simplement, avec des mots ou des images qu’il comprend;
Ne lui transmettez pas votre stress et vos inquiétudes, même si vous vivez également du stress ou de l’anxiété présentement;
Il faut le protéger d’un surplus d’information qu’il maîtrise mal : les discours entourant la pandémie dans les médias comme les conversations entre adultes pourraient générer un stress supplémentaire.
Le confinement force de grands changements dans la vie de votre enfant, comme dans la vôtre, et il faut travailler à construire de nouvelles routines et rétablir l’équilibre. Cela passe par le maintien d’une bonne hygiène de vie familiale, autant au niveau du sommeil que de l’activité physique et de l’alimentation.
Faites-le participer : demandez-lui de trouver de nouvelles idées pour bouger, de nouvelles recettes à essayer, de nouveaux jeux à tester. Socialisez par d’autres moyens que ceux traditionnellement utilisés : le téléphone, l’appel-conférence ou encore la correspondance sont encore de bons moyens de briser la distance.
À la fin de la journée, vous réalisez que les questions de votre tout petit vous dépassent un peu, mais vous aimeriez bien l’accompagner? Alors pourquoi ne pas télécharger gratuitement le livre Petit Covid devenu gigantesque, de Nathalie Parent, psychologue spécialisée, et Fabrice Boulanger, auteur et illustrateur. Tous deux ont travaillé à concevoir un livre pour enfants sur la Covid-19 pour soutenir les familles en ces temps parfois difficiles à verbaliser.
Les adolescents sont particulièrement touchés par les dernières mesures sanitaires mises en place dans les écoles du Québec. L’adolescence est un moment de socialisation important, et la distanciation sociale et le confinement impactent grandement leur quotidien. Depuis l’annonce du gouvernement, différents groupes d’experts se prononcent sur les enjeux liés au confinement à l’adolescence, abordant entre autres le stress et l’anxiété créés par la situation. Voici quelques pistes pour permettre à vous et à votre adolescent de passer au travers du confinement :
Misez sur l’écoute et la communication : il est important d’être ouvert et de ne pas banaliser ce que vous partage votre ado;
Maintenir une bonne hygiène de vie quotidienne : dormir suffisamment, prendre au mieux trois repas équilibrés et bouger!
Se mettre en action : comment rester actif et stimulé si nos activités habituelles ne sont plus permises? En essayant autre chose – la course, le dessin, les jeux de société, la lecture. Les idées sont multiples pour se créer une nouvelle routine!
La socialisation : les ados socialisent BEAUCOUP en ligne et le contexte actuel a fait augmenter considérablement le temps passé devant les écrans. Faites preuve de souplesse et travailler au maintien d’un équilibre entre divertissement, socialisation et temps d’écran mesuré;
La surconsommation d’information : trop d’informations, parfois de mauvaise qualité, peut venir nuire à l’équilibre de votre jeune. Les discours et opinions sur la Covid-19 sont étourdissants, voire envahissants! Il est important de sensibiliser votre ado à la place qu’occupe l’information dans son quotidien puisqu’elle peut être une source de stress et d’anxiété continue.
Les jeunes font preuve d’une grande résilience et, dans l’ensemble, ils trouveront le moyen de s’adapter à la situation. Votre ado aussi! Votre rôle reste celui de le soutenir et de l’écouter.
Restez également attentif à tout changement de comportement ou d’attitude marqué ou à l’expression d’un besoin d’aide supplémentaire.
Le contexte de la Covid-19 a apporté beaucoup de changements dans le déroulement de l’année scolaire, qu’il soit question de la fin de l’année 2019-2020 ou de la nouvelle année scolaire qui vient juste de commencer. Votre enfant est-il inquiet par rapport à sa réussite scolaire? De votre côté, craignez-vous que la situation ait un impact sur des difficultés déjà présentes chez votre enfant?Dans tous les cas, n’hésitez pas à discuter avec les membres de l’équipe-école de votre enfant. Son enseignant peut rassurer votre famille ou participer à établir un plan qui tient compte de la situation. Vous souhaitez offrir un soutien supplémentaire à votre enfant? Malgré le confinement, des services de soutien académique restent disponibles en ligne, comme le tutorat individuel personnalisé. Vous pensez plutôt qu’un suivi quotidien est nécessaire dans la situation? Un atelier de révision correspond sans doute à vos besoins! Les ateliers de révision sont des cours en ligne offerts en direct, à raison d’un cours par jour. De cette façon, votre enfant progresse tous les jours en se concentrant sur une matière précise avec laquelle il éprouve des difficultés. Pendant un cours, il est amené à faire des exercices en ligne et à réviser les notions au programme, mais il peut également poser des questions à l’enseignant de vive voix ou encore par écrit, s’il est plus à l’aise.
Voici quelques articles numériques fiables qui vous permettront de poursuivre votre lecture sur le sujet ou d’aller chercher un soutien supplémentaire, si nécessaire;
Coffre à outils pour accompagner les jeunes dans leurs besoins émotionnels et relationnels en contexte de pandémie, Fondation Jasmin Roy.
Superbe outil qui favorise la relation parent-enfant. À explorer en famille!
Conseils aux parents en période de confinement, L’Ordre des psychologues du Québec
Conseils aux ados pour traverser la crise de la COVID-19, L’Ordre des psychologues du Québec
Petit guide de survie au confinement destiné aux ados, Le Devoir, 8 octobre 2020
S’adressant directement aux ados, ce guide rassemble les conseils de spécialistes pour permettre aux adolescents et à leurs parents de mieux se comprendre pendant la confinement.
Courage! Rappelez-vous que, dans un tel contexte, il vaut mieux vivre un jour à la fois. Rien ne sert de se projeter trop loin; ni pour vous, ni pour votre enfant.
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CHAPITRE 4
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 5 : Le stress de l’exposé oral?
L’anxiété de performance est la petite sœur des deux autres, stress et anxiété. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une anxiété reliée à la performance. L’enfant qui souffre d’anxiété de performance peut se retrouver tétanisé devant un examen alors qu’il connaît pourtant la matière par cœur. C’est comme s’il avait tout oublié. Son cerveau se lance dans un tourbillon infernal : « Je vais couler mon année. Mes parents ne m’aimeront plus. Mes amis vont rire de moi. »
Vivre de l’anxiété de performance, c’est souffrir en permanence. Si vous remarquez des signes d’anxiété de performance chez votre enfant, il est essentiel d’agir au plus vite.
L’anxiété de performance se reconnaît à ces manifestations :
Elle commence souvent dès le préscolaire ou les premières années du primaire. Le tempérament de votre enfant y est pour quelque chose. Certains sont anxieux, perfectionnistes ou dotés d’un fort esprit de compétition de nature.De plus, nous vivons dans une société où la performance et la réussite individuelle sont extrêmement valorisées.Loin de là l’idée de rejeter la faute sur vous, parent. Les recherches démontrent toutefois que votre comportement y est souvent pour quelque chose. Il y a plus de risque que l’enfant développe ce problème si :
Rappelons qu’il est particulièrement important d’agir rapidement cette année, dans la mesure où le cheminement régulier de l’année scolaire est modifié par le contexte de la Covid-19. Il est important de s’assurer que votre enfant comprend et évolue au rythme des annonces et des changements, qu’il se sent soutenu et encadré.
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CHAPITRE 5
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 6 : Apprendre à relaxer
Avoir le trac ou ressentir de la gêne lors d’un exposé est tout à fait normal. Un peu de stress, c’est stimulant. Par contre, lorsqu’il prend une ampleur disproportionnée, il devient paralysant. Le stress n’est pas notre ennemi, il suffit d’apprendre à l’apprivoiser et à le maîtriser.
Voici quelques trucs pour aider votre enfant à mieux gérer son stress lorsque vient le temps de faire une présentation orale en classe.
La clé pour réduire son stress, c’est de connaître son sujet sur le bout des doigts. Pour ce faire, il est primordial de laisser votre enfant faire sa recherche d’information et la rédaction de sa présentation. Il faut donc éviter de le faire à sa place. Ça irait peut-être plus vite, mais ça ne l’aiderait pas du tout à maîtriser son sujet. Son texte est fin prêt. Invitez-le maintenant à préparer des fiches aide-mémoire. La plupart du temps, les enseignants les autorisent. Elles lui serviront de repères pendant son exposé.
Utiliser les fiches cartonnées
Écrire en gros caractères
Noter seulement les idées principales et secondaires
Surligner les mots-clés
Numéroter les fiches (très utile quand on les échappe!)
Répéter, répéter et répéter. C’est l’unique moyen de mémoriser son texte. Dites-lui de répéter seul, puis devant vous. Vous serez son premier public et pourrez lui donner quelques conseils et commentaires constructifs. Par exemple, s’il trébuche toujours sur le même passage, proposez-lui de le réécrire.
Apprendre un texte par cœur, mot à mot, à la virgule près, est tout sauf une bonne idée. Le moindre oubli et c’est la catastrophe.
Inutile de vouloir épater la galerie en utilisant des mots à 100 $ : votre jeune risque de les oublier. Il doit être le plus naturel possible en utilisant des mots dont il connaît le sens. Votre jeune est amateur de hockey? Si le contexte s’y prête, il peut très bien glisser une analogie sportive pendant son oral. Il a plutôt la fibre humoriste? Rien de mieux qu’une petite blague pour libérer le stress et détendre l’atmosphère. Une seule…pas dix!
Suggérez à votre jeune d’apporter une bouteille d’eau. Ainsi, s’il a la bouche sèche pendant son oral, il pourra prendre une pause de quelques secondes pour boire une gorgée.
Incitez-le à utiliser tout l’espace dont il dispose.
Rassurez-le : il est normal que la voix tremble en début de présentation. Cela se calmera petit à petit.
Invitez-le à balayer la classe du regard. C’est trop difficile? Dans ce cas, il peut fixer un point imaginaire juste au-dessus de la tête des élèves.
Dites-lui de respirer à fond avant de commencer. Ainsi, il se sentira en contrôle de la situation.
Un exposé n’est pas une course contre la montre. Conseillez-lui de prendre son temps pour livrer son contenu et de prendre de courtes pauses à l’occasion. Celles-ci lui permettront de reprendre son souffle et son assurance. Et pendant ce temps, ses auditeurs pourront assimiler l’information.
Votre enfant ne deviendra peut-être pas champion de joute oratoire, mais il se sentira sûrement mieux avant son prochain exposé.
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CHAPITRE 6
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
Sauter directement au Chapitre 7 : Ressources
La pratique de certaines techniques peut aider votre enfant à gérer son stress. En voici quelques-unes.
La respiration profonde consiste à respirer par l’abdomen (le ventre) et non par la poitrine. Seulement 5 respirations profondes par jour et votre enfant pourra en ressentir les bienfaits :
Meilleure oxygénation dans le sang
Diminution du stress et de l’anxiété
Amélioration de la posture
Renforcement du système immunitaire
Facilité à se concentrer
Amélioration du sommeil
Voici les étapes à suivre :
Utilisée entre autres par les sportifs, la visualisation est un très bon moyen de combattre le stress.
La visualisation n’est pas un rêve ou un fantasme. Si votre enfant n’a pas étudié, il n’obtiendra pas une bonne note grâce à la visualisation. Le film qu’il visualise doit être plausible; positif, mais réaliste.
Arme puissante pour lutter contre le stress, la méditation se pratique n’importe quand et n’importe où. Elle consiste essentiellement à se concentrer afin de vider son esprit et tout ce qui l’encombre (les examens à venir, les soucis avec les amis, l’acné, etc.). Il existe plusieurs variantes, mais la plupart des séances de méditation suivent les étapes suivantes :
La pratique du yoga favorise la détente musculaire et mentale. Le yoga combine les exercices respiratoires à l’exécution de postures aux noms évocateurs (l’arbre, le cobra, le lotus). Pour apprendre à maîtriser cette technique, il est nécessaire d’être guidé. Il s’offre des cours parent-enfant ou encore des cours adaptés pour les enfants ou les adolescents directement.
Avec la Covid-19, vous verrez qu’un grand nombre de studios de yoga locaux offrent maintenant des cours en ligne accessibles qui permettent de commencer facilement sa pratique à la maison.
Voici un guide d’intervention conçu pour aider les enfants à mieux comprendre les manifestations physiques, cognitives et émotionnelles de leur état. Chacune des sections présente une introduction théorique à l’intention des adultes et est suivie d’explications simples et imagées, dans des mots d’enfants. Plusieurs exercices concrets et des illustrations amusantes ponctuent cet ouvrage incontournable pour tous ceux qui souhaitent donner aux enfants des outils efficaces pour maîtriser leurs peurs et leurs angoisses.
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CHAPITRE 7
STRESS ET ANXIÉTÉ : LES GÉRER POUR MIEUX RÉUSSIR!
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