« À quoi ça sert d’apprendre la géométrie, de faire de l’analyse des phrases?! » On est parfois bien embêté de trouver une réponse à cette question que tous les enfants finissent par nous poser, tôt ou tard, en faisant leurs devoirs. On se rabat alors sur l’explication que la combinaison des diverses matières enseignées constitue le meilleur moyen que l’on a trouvé pour développer leurs compétences. Et si on se trompait? Si on passait des heures et des journées à enseigner des choses qui, loin de favoriser l’épanouissement de l’enfant, les empêchaient de se réaliser?
C’est la question courageuse qu’a posée Ken Robinson dans une conférence prononcée en 2006 qui a fait et qui continue de faire jaser. Robinson, un auteur vedette dans le monde de l’éducation, prétend que l’école ne fait pas assez de place au développement de la créativité de chaque enfant, et que de s’entêter à enseigner les matières traditionnelles fait beaucoup plus de perdants qu’on ne le pense. Ses idées qui ont polarisé le monde de l’enseignement continuent d’être pertinentes. On ne cessera probablement jamais de se questionner sur ce que l’on doit transmettre à ceux qui vont être aux commandes du monde de demain. Vous pouvez visionner sa conférence TED ici.
L’exemple du New Dorp High School de New York vient également ébranler nos certitudes. En 2008, la directrice de l’école, qui attire une clientèle défavorisée, était confrontée à des taux d’échecs alarmants. Elle a opéré un changement audacieux, celui de mettre l’accent sur l’écriture dans toutes les matières pour développer les aptitudes de communication des élèves. Les résultats ont été spectaculaires: le taux d’obtention d’un diplôme d’étude secondaire est passé de 63% à 80%. L’école est maintenant devenu un modèle pour d’autres ayant des problèmes similaires. Un récit fascinant du magazine The Atlantic, à lire ici.