Marichelle est tutrice chez nous depuis bientôt deux ans et un peu comme son collègue Guillaume, elle offre ses services dans la région de Montréal et à notre centre de Côte-des-Neiges. Voici une petite entrevue que nous avons réalisée avec elle afin de vous faire connaître l’une de nos tutrices!
Bonjour Marichelle. D’abord, ce que l’on voudrait savoir, c’est… étais-tu bonne à l’école?
Plutôt, oui. Au primaire, j’avais toujours terminé la matière rapidement et je m’ennuyais beaucoup en classe. En troisième année, j’ai eu une excellente professeure qui m’a offert d’aller aider ceux qui avaient plus de difficulté dans la classe, mais aussi les plus jeunes de l’école. Là, j’étais motivée! Je me souviens encore d’un jeu de société que j’avais créé pour enseigner la conjugaison des verbes!
Et comment es-tu devenue tutrice?
En secondaire 5, je travaillais dans un café et, bien honnêtement, il n’y avait pas beaucoup d’action le samedi après-midi. La fille de mes patrons y faisait ses devoirs et elle me posait à l’occasion quelques questions. Peu à peu, j’ai pris l’habitude de me dépêcher pour terminer les tâches reliées à mon emploi pour aller l’aider! Quand le café a été fermé, j’ai perdu mon emploi comme serveuse, mais j’ai eu mon premier vrai contrat de tutorat!
Selon toi, quelle devrait être la principale qualité d’une bonne tutrice ou d’un bon tuteur?
L’écoute. Écouter ce que l’on nous dit, mais surtout ce que l’on ne nous dit pas. Un tuteur à l’écoute est constamment en train de s’adapter à l’autre et il bâtit une complicité essentielle avec ses élèves.
Quelle était ta matière préférée au secondaire?
Les cours d’anglais! J’avais été classée en « English Language Arts », ce qui veut dire qu’on ne faisait pas de grammaire, mais plutôt de l’analyse littéraire. J’ai eu des profs absolument géniaux qui m’ont donné la piqûre! Je me souviens encore de ce que j’avais ressenti en analysant une chanson de Tom Waits et en saisissant les références aux mythes bibliques! C’est là que j’ai réalisé que les mots n’étaient pas qu’un instrument de communication. C’est un peu grâce à ces professeurs si, aujourd’hui, j’étudie la littérature… française!
Et celle que tu aimais le moins?
À mon époque (je me sens toujours vieille en disant ça, c’est « l’effet réforme », je crois bien), on avait en 3e secondaire un cours de menuiserie. Je ne me souviens plus du nom exact du cours, je crois que ma mémoire est particulièrement sélective. C’était absolument lamentable. J’ai sûrement passé ce cours seulement parce que le prof avait pitié de moi!
Ta meilleure expérience de tutorat?
Elles sont nombreuses. Plusieurs élèves apportent toujours un petit brin de soleil avec eux! Je dois dire par contre qu’il y a une expérience qui a été particulièrement agréable. Elle a eu lieu l’été dernier avec un élève que je rencontre régulièrement depuis plus d’un an. Pendant trois semaines, je suis allée tous les après-midi chez lui pour le préparer à la 6e année du primaire. Je dois dire qu’on était super bien, installés sur le balcon avec livres, jus tropicaux et pistaches! Quand on avait bien travaillé, on prenait une petite pause, le temps d’aller s’acheter une crème glacée ou un cappuccino glacé!
Raconte-nous une anecdote qui t’est arrivée comme tutrice
J’ai reçu une demande en mariage! Après une rencontre, un jeune élève a fait réunir son père, sa mère et son petit frère dans le portique. Du haut de ses 7 ans, il a vaillamment annoncé qu’il comptait un jour épouser sa tutrice!
Où te vois-tu dans dix ans?
J’aimerais avoir une clinique pour adolescents. J’y joindrais services en orthopédagogie, en psychologie, en orientation, en aide juridique et en médecine. J’aimerais que ce soit un lieu où les jeunes se sentent à l’aise de venir à leur guise pour demander des conseils et recevoir des services.