43%. Selon le Carrefour National de l’Insertion professionnelle en Enseignement, c’est le taux de nouveaux enseignants qui considèrent l’idée d’abandonner leur emploi. Cela peut paraître beaucoup. Après tout, devenir enseignant, c’est vouloir transmettre son savoir, déclencher des passions, apprendre aux élèves à développer leur pensée critique, être la personne qui va les inciter à changer le monde…
La dure réalité des enseignants
Malgré toutes les promesses emballantes qu’offrent le métier, les jeunes enseignants sont vite confrontés à ce qu’appelle Marie-André Pelletier « le choc de la réalité ». Mme. Pelletier, qui a récemment soutenu sa thèse de doctorat à l’Université du Québec à Rimouski, croit que les jeunes enseignants devraient être mieux équipés pour faire face aux premiers échecs professionnels. Ses recherches l’ont menée à la conclusion que les jeunes enseignants ont besoin d’une formation en psychologie qui les outillerait pour maîtriser les difficultés des premières années. Cela leur permettrait de mieux naviguer à travers les épreuves inhérentes au métier: rencontres avec les parents, relations avec la direction et les collègues, gestion d’élèves à problème etc.
Les recherches de Mme. Pelletier méritent notre attention car elles concernent tous les jeunes et moins jeunes qui s’apprêtent à faire le saut vers le marché du travail. Saluons ses efforts qui permettront d’éviter la catastrophe que représenterait l’abandon de 43% des nouveaux enseignants!