Marta Gaspar Carpinteiro travaille pour Succès Scolaire depuis six ans. Tutrice pendant plusieurs années, elle assume maintenant le rôle de mentore auprès des autres tuteurs.
Marta, parle-nous de ton parcours scolaire.
J’ai étudié au Collège Jean-de-Brébeuf au baccalauréat international en sciences humaines, avant d’entamer mes études à l’Université McGill. J’ai alors réalisé un baccalauréat avec majeure en histoire et mineure en cinéma.
Je voulais poursuivre mes études au cycle supérieur et les études à l’étranger représentaient un beau défi pour moi. C’est pourquoi je suis partie en Suède afin de réaliser une maîtrise spécialisée dans l’étude des génocides, un mélange d’histoire, de psychologie et de politique.
Pendant ce temps, j’ai essayé le tutorat à distance, mais c’était trop compliqué en raison du décalage horaire. Il aurait fallu que les séances se déroulent la nuit, ce qui n’est pas pratique du tout !
Qu’enseignais-tu aux jeunes en tant que tutrice ?
J’ai commencé à être tutrice à l’université, pris une pause pendant ma maîtrise, et recommencé à mon retour à l’été 2016. J’enseignais toutes les matières, de la 4e année au 4e secondaire… sauf les sciences de 4e secondaire.
J’ai malheureusement dû arrêter le tutorat en juin 2018, parce que j’ai maintenant un emploi à temps plein dans mon domaine. Mais je suis toujours mentore auprès des autres tuteurs.
En quoi consiste le rôle de mentore ?
Nous sommes quatre mentors. Chacun est responsable de certaines matières et de thèmes en lien avec le tutorat. Pour ma part, je suis responsable de l’histoire, de l’anglais et de la méthodologie (préparation à un examen, organisation du temps et du matériel, motivation…).
Ainsi, les tuteurs peuvent communiquer avec moi pour me poser leurs questions. À quel endroit puis-je trouver des exercices d’anglais de 1re secondaire ? Quelles stratégies pourrais-je donner à un jeune de 10 ans démotivé ? Est-ce que tu pourrais m’aider à expliquer telle notion en anglais ? Voilà le genre de questions auxquelles je réponds régulièrement.
Quel est ton emploi actuel, à l’exception de Succès Scolaire, bien sûr ?
Je travaille pour une compagnie qui produit des films documentaires. En ce moment, j’assure la recherche et la coordination du tournage pour un documentaire qui portera sur l’intimidation en ligne.
Je suis également impliquée dans la création de contenu pédagogique. L’expertise que j’ai acquise chez Succès Scolaire me permet de faire le pont entre le contenu culturel et le contenu pédagogique des documentaires.
Qu’est-ce qui te faisait vibrer alors que tu étais tutrice ?
Pouvoir redonner de la motivation aux jeunes qui avaient besoin d’une approche plus pratique, moins théorique, particulièrement en mathématiques.
Que dirais-tu à ceux qui hésitent à devenir tuteurs ?
Tous les types de personnes peuvent aider les jeunes à l’école. Moi-même, je n’avais pas du tout le profil pour enseigner dans une classe de 28 jeunes. Le tutorat, c’est complètement différent, car tu as un contact direct et individualisé avec l’élève. De plus, tu vois rapidement les retombées positives de ton travail. Quand tu vois dans son regard qu’il vient de comprendre une notion jusque là incomprise, quand il est fier de te montrer le résultat de son examen, quand il t’accueille avec le sourire, car il a envie de te voir… ça n’a pas de prix.
Le tutorat est un processus à long terme qui peut être très demandant pour l’élève comme pour le tuteur. Même si les notes d’un élève ne changent pas du jour au lendemain, ce sont les petites améliorations qui permettent de garder la motivation.
En terminant, tu aurais un truc à partager aux nouveaux tuteurs ?
Ne restez pas seuls avec vos interrogations. Toute une équipe est là pour vous aider, alors n’hésitez jamais à consulter les chargés de compte et les mentors.