Vous avez un élève qui s’obstine à ne pas vouloir s’ouvrir à vous? Le tutorat, c’est plus agréable lorsqu’on développe une complicité avec son élève. Voici comment faire.
Utiliser l’humour
Tout d’abord, vous avez un avantage par rapport aux enseignants; le défi de vous faire respecter est moins important pour vous que pour quelqu’un qui doit s’occuper d’une classe d’une vingtaine d’élèves. Vous avez donc plus de marge de manœuvre pour utiliser l’humour. Comme le mentionne Dave Smith dans un article du quotidien The Guardian, utiliser l’humour, c’est faire des blagues avec la matière qu’on voit. Et, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, on se souvient de ces blagues. Or, n’est-ce pas exactement ce qu’un tuteur veut, transmettre de l’information en s’assurant qu’elle reste dans la tête de l’élève? Il faut garder en tête que bien souvent, avant qu’une relation de complicité s’installe, le tuteur, comme un professeur, peut être considéré comme un robot qui débarque d’une autre planète. L’humour aide à vous défaire de cette image et envoie le message que vous n’êtes pas fait en pierre.
Parler de soi
Dans la même veine, pour vous « humaniser », n’hésitez pas à partager avec votre élève des choses qui se sont passées dans votre vie dans les derniers jours. Ça peut être de lui parler du fait que vous aussi, vous êtes un étudiant qui a des difficultés dans votre baccalauréat ou votre maîtrise. Les conversations peuvent déborder du cadre scolaire. Vous pouvez parler de votre passion pour la musique ou pour l’histoire. Lui raconter ce que vous avez fait durant la fin de semaine. L’important, c’est de le sortir du silence, de bâtir une relation plus chaleureuse!
Poser des questions
Si vous avez essayé de vous ouvrir, mais que ça ne répond pas à l’autre bout du fil, il faut se mettre en mode détective. La meilleure façon d’en apprendre plus sur votre élève, c’est de lui poser des questions triviales. Quel est son film préféré? Pourquoi? Quel est son sport préféré? A-t-il vu le dernier match des Canadiens. Pour les plus jeunes, vous pouvez même demander quel est son repas préféré. Même si la réponse importe peu, vous le surprendrez en lui posant des questions auxquelles il ne s’attend pas.
En bref, rappelez-vous toujours que la séance de tutorat n’est pas spontanément associée au plaisir dans la tête des élèves. Les élèves gênés peuvent même se sentir embarrassés à l’idée de passer une heure avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas. Avec ces techniques, vous saurez sûrement les convaincre du contraire.